Notre analyse
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Info mazout du 6 novembre 2025
Les prix du pétrole ont légèrement reculé mercredi en raison des craintes persistantes de voir l’offre sur le marché largement supplanter la demande dans les mois à venir.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, a perdu 1,43% à 63,52 dollars. Son équivalent américain, le baril de WTI, pour livraison en décembre, a lâché 1,59% à 59,60 dollars.
Le rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) a montré mercredi que les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont connu une hausse surprise lors de la semaine achevée le 31 octobre.
En raison d’importations plus soutenues, les stocks ont gonflé de 5,2 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur un léger repli, selon la médiane d’un consensus établi par l’agence Bloomberg.
Et les volumes de produits raffinés livrés au marché américain, indicateur implicite de la demande, ont reculé de 4% d’une semaine à l’autre. Or les opérateurs s’inquiètent de plus en plus de voir le marché confronté à un trop-plein.
Depuis le printemps, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) mène une politique de reconquête des parts de marché en augmentant régulièrement sa production.
En face pourtant, « la croissance mondiale stable mais modérée et les pressions commerciales persistantes limitent la croissance de la demande », a souligné Rob Haworth, analyste de U.S. Bank Asset Management.
Lors de leur réunion dimanche, huit membres du cartel ont annoncé une nouvelle hausse de leurs quotas de production pour décembre, avant une pause programmée pour le premier trimestre 2026.
Dans sa communication, « l’OPEP+ a tenté de dissiper l’impression que la suspension des augmentations de production était due à des craintes d’offre excédentaire », a souligné Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank. Mais cela n’a pas suffi à rassurer les opérateurs.
Dans le même temps, « la pression s’est accrue sur les pays disposant d’une importante capacité de production pétrolière », a observé Tamas Varga, analyste chez PVM Energy : sanctions américaines visant deux géants russes des hydrocarbures, présence militaire déployée par Washington autour du Venezuela, menace brandie par Donald Trump d’une intervention armée au Nigeria.
Mais un « impact significatif sur l’approvisionnement mondial en pétrole » reste incertain, selon l’analyste.