Notre analyse
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Info mazout du 21 octobre 2025
L’offre trop abondante de barils par rapport à la demande continue de tirer les cours du pétrole vers le bas et le marché reste attentif aux négociations commerciales entre Washington et Pékin.
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, perdait 0,47% à 61,00 dollars. Son équivalent américain, le baril de WTI, pour livraison en novembre, tombait de 0,47% à 57,27 dollars.
La faiblesse des prix « devrait se poursuivre, car de grandes quantités de pétrole en mer arrivent dans les ports », affirme Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, laissant présager de réserves plus importantes.
La situation actuelle est en grande partie liée à la forte hausse de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP+) depuis le mois d’avril.
Selon, M. Schieldrop, le groupe tente de regagner des parts de marché notamment face aux producteurs de pétrole de schiste américains.
Mais il faudrait « une période de deux à trois mois avec un prix moyen du Brent à 55 dollars le baril » pour parvenir à « une baisse annuelle de 1 million » de barils par jour de la production américaine, estime-t-il.
Par ailleurs, les tensions commerciales sino-américaines sont remontées d’un cran depuis une semaine, après l’annonce par Pékin d’un renforcement des contrôles sur les exportations de terres rares et les technologies nécessaires à leur raffinage.
Pékin et Washington se sont accordés samedi pour préparer de nouvelles tractations. Un échec des négociations serait perçu comme un autre facteur baissier pour le pétrole dont la demande dépend fortement de l’activité économique des États-Unis et de la Chine.
Sur le front géopolitique, Donald Trump et Vladimir Poutine doivent se retrouver à Budapest pour leur deuxième sommet destiné à trouver une issue à la guerre en Ukraine.
Le président américain qui affiche une complicité retrouvée avec Vladimir Poutine a pressé vendredi Volodymyr Zelensky de cesser les hostilités, en restant sourd aux demandes de soutien militaire renforcé du président ukrainien.
En conséquence, « le marché a retiré une partie de la prime de risque » qui pesait sur le pétrole russe à cause des frappes ukrainiennes et du risque de sanctions renforcées, affirme Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.