Info mazout du 14 novembre 2025

Les cours du pétrole ont retrouvé un peu d’air jeudi après leur chute de la veille, les opérateurs cherchant à estimer les perspectives de demande après la publication de plusieurs rapports clés.

Le prix du baril de Brent pour livraison en janvier, a progressé de 0,48% à 63,01 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en décembre, a pris 0,34% à 58,69 dollars.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ont publié cette semaine, respectivement mercredi et jeudi, leur rapport mensuel sur l’état du marché pétrolier.

Les deux organismes s’attendent à ce que la production dépasse les besoins non seulement pour l’année en cours mais aussi pour l’année suivante. Ses perspectives, annoncées d’abord par l’OPEP, avaient fait tomber les cours du pétrole mercredi.

Mais en parallèle, la demande est notée très forte dans ces deux rapports, dépassant les 100 millions de barils par jour, a relevé auprès de l’AFP John Kilduff, analyste d’Again Capital.

Si l’AIE a estimé mercredi dans le scénario central de son rapport annuel que la demande de pétrole pourrait se stabiliser vers 2030, après des décennies de hausse, une autre hypothèse, réintroduite à l’occasion de cette publication, prévoit que la demande pourrait en fait continuer de croître jusqu’en 2050.

Les perspectives structurelles du pétrole à plus long terme sont donc devenues plus positives à la suite de ce changement significatif de la part de l’AIE, selon Ole Hansen, analyste de Saxo Bank.

Cela a suffi à calmer quelque peu les esprits des opérateurs ce jeudi, d’autant que les craintes de surabondance de brut ont déjà largement tiré les cours vers le bas ces derniers mois.

De plus, selon le rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) publié jeudi, la quantité de produits livrés au marché américain, indicateur implicite de la demande, a augmenté la semaine passée.

Elle a profité notamment d’une hausse du côté de l’essence, catégorie qui a atteint un plus haut depuis août, à plus de 9 millions de barils par jour.

En revanche, les réserves commerciales de brut aux États-Unis ont augmenté pour atteindre un plus haut depuis juin, en raison notamment d’une franche baisse des exportations.

Mettant en garde contre les variabilités d’une semaine à l’autre de ces données, John Kilduff estime qu’il faudra surveiller le niveau des exportations américaines de brut à l’avenir.