Info mazout du 4 juillet 2025

Les prix du pétrole ont perdu de la vitesse jeudi après des informations de presse selon lesquelles les Etats-Unis et l’Iran pourraient rouvrir les discussions sur le nucléaire et alors que l’Opep+ devrait annoncer dimanche un relèvement de sa production.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a perdu 0,45% à 68,80 dollars. Son équivalent américain, le baril de WTI, pour livraison en août, a reculé de 0,67% à 67.00 dollars.

« Ce qui a fait bouger les prix aujourd’hui » est la nouvelle qu’un responsable américain « va rencontrer le ministre Iranien des Affaires étrangères la semaine prochaine pour discuter d’un accord sur le nucléaire », commente auprès de l’AFP Robert Yawger, de Mizuho USA.

Le média américain Axios, citant deux sources anonymes, a en effet rapporté que l’envoyé de la Maison Blanche au Moyen-Orient, Steve Witkoff, envisageait de rencontrer, Abbas Araghchi à Oslo.

Ni Téhéran ni Washington n’ont confirmé les informations d’Axios, qui précise qu’aucune date définitive n’a encore été fixée pour ces pourparlers.

« Le marché s’est fortement replié suite à cette information », note M. Yawger, effaçant une partie de la prime de risque géopolitique.

Dans le même temps, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) doit décider dimanche de son niveau de production pour le mois d’août, et selon de nombreux analystes le cartel va réintroduire 411.000 barils par jour sur le marché.

Cette hausse probable, qui serait similaire à celles des mois de mai, juin et juillet, accroît l’offre disponible de pétrole et met les cours sous pression.

Si l’OPEP+ ajoute « un total de 2,2 millions de barils » par jour sur le marché, en additionnant les hausses mensuelles d’avril à août, « cela risque de peser lourdement sur le prix du pétrole au second semestre 2025 », selon M. Yawger.

Dans sa prévision la plus récente, la banque Morgan Stanley voit même le prix du baril de Brent descendre cette année à 60 dollars à cause de la hausse de production interne à l’OPEP+, mais aussi de celle des pays en dehors du cartel.

Le marché du brut est aussi retenu par la hausse surprise des stocks de pétrole (+3,8 millions de barils) aux États-Unis, annoncée la veille par l’Agence américaine sur l’énergie (EIA).

« La demande d’essence » est, par ailleurs, décevante, selon Robert Yawger, avec une large baisse par rapport à la période précédente (-10,8%).