Info mazout du 8 décembre 2025

Les prix du pétrole ont gagné du terrain vendredi, toujours poussés par le surplace diplomatique concernant la guerre en Ukraine, mais aussi par une vague de froid aux Etats-Unis qui pourrait accroître la demande de combustibles de chauffage.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, a progressé de 0,77% à 63,75 dollars. Son équivalent américain, le baril de WTI, pour livraison en janvier, a avancé de 0,69% et est repassé juste au-dessus de la barre des 60 dollars, à 60,08 dollars.

« Au vu de la situation géopolitique entre la Russie et l’Ukraine, il semble peu probable qu’un accord de paix soit conclu dans un avenir proche », commente auprès de l’AFP Phil Flynn, de Price Futures Group.

De nouveaux entretiens entre Ukrainiens et Américains sont prévus pour vendredi à Miami en vue de discuter du plan de Washington visant à mettre fin à la guerre avec la Russie, a annoncé à l’AFP un responsable à Kiev.

Le document a aussi été présenté mardi au président Vladimir Poutine au cours d’une visite à Moscou de l’émissaire américain Steve Witkoff mais sans percée concrète.

Après la rencontre dans la capitale russe, le Kremlin a assuré que des progrès avaient été réalisés mais qu’il restait « beaucoup de travail » pour aboutir à un règlement du conflit déclenché en février 2022.

La progression des tensions militaires entre les États-Unis et le Venezuela pourrait aussi affecter les cours alors que Caracas « fournit 1,1 million de barils par jour de pétrole brut, principalement à la Chine », selon Jorge Leon de Rystad Energy.

Pour le moment, la prime de risque géopolitique ne quitte donc pas les cours alors que la poursuite des conflits pourrait impacter négativement l’approvisionnement.

En parallèle, « les opérateurs s’attendent à une augmentation de la demande en combustible de chauffage en raison des températures particulièrement basses aux États-Unis », remarque Phil Flynn, ce qui pousse les prix de l’or noir.

« Il fera assez froid ce week-end depuis les plaines du nord jusqu’au nord-est, avec plusieurs passages de fronts froids annonçant l’arrivée de masses d’air arctique », a prévenu le Service météorologique national américain (NWS).

En outre, cette vague de froid pourrait « augmenter le risque de gel dans les zones de production », ajoute M. Flynn ce qui affecterait l’offre.