Info mazout du 27 novembre 2025

Les prix du pétrole ont hésité mercredi, avant de terminer en hausse, les opérateurs surveillant les négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine, tout en digérant le dernier rapport sur les réserves de brut aux Etats-Unis.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, a gagné 1,04% à 63,13 dollars. Son équivalent américain, le baril de WTI, pour livraison le même mois, a pris 1,21% à 58,65 dollars.

« Le marché observe très attentivement l’évolution de la situation concernant l’accord de paix potentiel entre la Russie et l’Ukraine », résume auprès de l’AFP Phil Flynn, de The Price Futures Group.

Le Kremlin a confirmé mercredi la visite à Moscou la semaine prochaine de l’émissaire spécial américain Steve Witkoff afin d’y discuter avec Vladimir Poutine du plan pour trouver une issue à la guerre en Ukraine.

Moscou a aussi qualifié mercredi de « processus sérieux » les efforts diplomatiques en cours, tout en prévenant qu’il est encore « trop tôt » pour savoir si l’on se rapproche d’une possible sortie d’un conflit qui dure depuis près de quatre ans.

La Russie étant le troisième producteur de pétrole mondial, derrière les États-Unis et l’Arabie saoudite, savoir quelle capacité d’exportation possède le pays est déterminant pour le prix de l’or noir.

« Un cessez-le-feu pourrait augmenter l’offre de brut sur le marché », explique M. Flynn, ce qui exercerait une certaine pression sur les prix du pétrole.

Les sanctions contre le secteur pétrolier russe, dont celles de Washington à l’encontre Lukoil et Rosneft, deux géants des hydrocarbures, pourraient notamment être levées.

En attendant des « progrès » concrets du côté géopolitique, les cours ont été soutenus mercredi par le rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), selon Phil Flynn.

Ce dernier a montré une hausse surprise des stocks commerciaux de pétrole brut aux États-Unis, ce qui est, en théorie, de nature à miner les prix. Mais selon M. Flynn « la demande demeure robuste ».

La quantité de produits livrés au marché américain, indicateur implicite de la demande, a très légèrement augmenté par rapport à la semaine passée (+0,41%) et est restée au-dessus du seuil symbolique des 20 millions de barils par jour.

Cette hausse est notamment due à la catégorie « essence » (+2,32%).