Info mazout du 22 août 2025

Les cours du pétrole ont avancé jeudi, toujours portés par le recul marqué des stocks de brut américains et alors que des doutes émergent sur l’avancement des négociations entre la Russie et l’Ukraine.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, a gagné 1,24% à 67,67 dollars. Son équivalent américain, le baril de WTI, pour livraison le même mois, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, s’est octroyé 1,29% à 63,52 dollars.

« Le marché poursuit sa remontée amorcée hier grâce à des statistiques encourageantes sur les stocks » de pétrole américain, explique auprès de l’AFP Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Publié la veille, le rapport hebdomadaire de l’Agence américaine sur l’énergie (EIA) a montré une baisse bien plus marquée qu’attendu des stocks de brut aux États-Unis, dû notamment à une hausse notable des exportations.

Durant la semaine achevée le 15 août, ces réserves ont baissé de 6 millions de barils, alors que les analystes s’attendaient à une diminution d’environ 850.000 barils, d’après la médiane d’un consensus établi par l’agence Bloomberg.

Les chiffres des produits raffinés livrés sur le marché (indicateurs implicites de la demande) ont aussi rassuré les opérateurs alors même que « la croissance saisonnière de la consommation due aux vacances d’été » touche à sa fin, note M. Lipow.

Une prime de risque géopolitique a aussi réintégré le marché, selon l’analyste, les discussions entre l’Ukraine et la Russie semblent stagner pour le moment.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a affirmé attendre les grandes lignes des garanties de sécurité des Occidentaux pour son pays avant sa première rencontre avec Vladimir Poutine depuis le début de l’invasion russe en février 2022, à un moment où Moscou intensifie la pression sur le terrain.

« Le marché s’inquiète de plus en plus de l’absence de progrès dans les négociations de paix » entre les deux pays, et « cela pourrait entraîner l’application de sanctions secondaires » de la part des États-Unis, rappelle Andy Lipow.

Le président américain a notamment menacé d’appliquer des droits de douane secondaires sur les pays importateurs de pétrole russe, ciblant en particulier l’Inde, deuxième consommateur de brut russe.