Info mazout du 30 mai 2025

Les cours du pétrole sont dans le rouge jeudi, après avoir débuté en hausse, à cause de données soulignant les faiblesses de l’économie américaine, qui souffre de la guerre commerciale lancée par Donald Trump.

Le plus grand +choc+ a été la hausse des demandes initiales d’allocations chômage qui suggère que le marché du travail aux États-Unis est fragile, souligne Kathleen Brooks, analyste chez XTB.

Celles-ci ont atteint 240.000 la semaine dernière, contre 226.000 la semaine précédente, d’après des chiffres publiés jeudi.

Vers 14H45 GMT (16H45 HEC), le prix du baril de Brent pour livraison en juillet, perdait 1,29% à 64,06 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, baissait de 1,49% à 60,92 dollars.

Les États-Unis sont le premier consommateur d’or noir au monde, et la santé économique du pays a un effet très direct sur les cours du pétrole. Les données moroses expliquent donc la baisse des cours.

En rythme annualisé, mesure privilégiée par les États-Unis, le produit intérieur brut (PIB) s’est lui contracté de 0,2% au premier trimestre (contre une première estimation l’évaluant en repli de 0,3%).

Le recul du PIB au premier trimestre reflète en premier lieu une augmentation des importations, qui représentent une soustraction dans le calcul du PIB, et une baisse des dépenses de l’Etat, est-il souligné.

Le marché pétrolier avait pourtant commencé dans le vert avec l’annonce du blocage par trois juges du tribunal de commerce international des États-Unis (ITC) des droits de douane dits réciproques de Donald Trump, estimant que cette décision était une prérogative du Congrès et non du président.

Mais le gouvernement Trump a interjeté appel mercredi, selon un document judiciaire consulté par l’AFP. M. Trump est un acharné des batailles judiciaires, son influence à la Cour suprême signifie clairement que ce n’est pas encore terminé, prévient John Evans, analyste chez PVM.

Le marché attend également la réunion de huit membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses alliés (OPEP+) ce week-end, où le groupe devrait augmenter ses quotas de 411.000 barils supplémentaires par jour en juillet, selon de nombreux analystes.

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