Info mazout du 20 novembre 2025

Les cours du pétrole ont légèrement reculé mercredi après-midi face aux espoirs d’une reprise des échanges entre la Russie et l’Ukraine, sur fond de hausse du dollar, de nature à peser sur les prix du brut.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, a perdu 2,13% à 63,51 dollars. Son équivalent américain, le baril de WTI, pour livraison en décembre, a reculé de 2,14% à 59,44 dollars.

Les opérateurs ont « reçu des informations de presse selon lesquelles l’administration Trump allait élaborer un accord de paix » entre l’Ukraine et la Russie, commente auprès de l’AFP Robert Yawger, de Mizuho USA.

Un tel accord « pourrait libérer une grande quantité de produits pétroliers et de brut sur le marché », d’où la baisse des prix, selon l’analyste.

A l’issue d’une rencontre avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan à Ankara, M. Zelensky a dit espérer une reprise des échanges de prisonniers de guerre avec la Russie « d’ici la fin de l’année ».

Cette visite, sans présence russe, visait à « réengager » les États-Unis dans le processus de paix, avait dit un responsable ukrainien à l’AFP.

Mais l’émissaire américain Steve Witkoff n’était pas présent et la Russie a poursuivi ses frappes sur les villes et infrastructures énergétiques ukrainiennes.

Les sanctions annoncées fin octobre par Washington contre les deux entreprises pétrolières russes les plus importantes, Rosneft et Lukoil, doivent par ailleurs prendre effet prochainement.

Selon Arne Lohmann Rasmussen, analyste de Global Risk Management, leur impact réel dépendra surtout de l’utilisation ou non de sanctions secondaires visant les pays et les entreprises qui continuent à commercer avec les entités visées.

En parallèle, la hausse du dollar -soutenu par la perspective d’une pause dans la politique d’assouplissement monétaire de la Réserve fédérale américaine- est de nature à miner les prix du pétrole.

L’or noir étant libellé dans la monnaie américaine, il devient donc techniquement plus cher pour les autres pays lorsque le billet vert avance.

Le rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) publié mercredi a toutefois « donné un petit coup de pouce aux cours », estime M. Yawger.

Selon les chiffres de l’EIA, les stocks commerciaux de pétrole brut ont diminué de 3,4 millions de barils la semaine dernière, alors que le marché tablait sur un recul de 1,7 million.

Ce repli est en partie attribuable à un bond des exportations (+48%) sur la période.

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