Info mazout du 26 avril 2024

Les cours du pétrole se sont redressés en fin de séance, jeudi, échappant à une baisse grâce à un accès de faiblesse du dollar et au rebond sur un seuil technique.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a grappillé 1,12%, clôturant à 89,01 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance a lui grignoté 0,91%, à 83,57 dollars.

L’or noir a d’abord réagi au chiffre de croissance aux Etats-Unis pour le premier trimestre, ressorti à 1,6% en rythme annualisé, très en deçà des 2,5% attendus par les économistes.

« Cela a déclenché un mouvement d’aversion au risque », a expliqué John Kilduff, d’Again Capital. « L’économie inquiète, ce qui préoccupe quant à la demande de pétrole ».

Pour l’analyste, ce mauvais chiffre de croissance « confirme, d’une certaine manière, la faiblesse qu’a affichée la demande d’essence (aux Etats-Unis) ces dernières semaines ».

Les volumes de ce carburant livrés au marché américain, indicateur implicite de demande, se sont contractés de 2,7% sur une semaine et sont désormais inférieurs de 11% à leur niveau de l’an dernier à la même époque.

Pour autant, peu avant la clôture, les cours ont relevé la tête, pour finir, in extremis, dans le vert.

« Les 82 dollars semblent être un seuil de soutien » pour le WTI, a commenté John Kilduff. De fait, immédiatement après être descendu à 81,99 dollars, le baril a opéré un rebond technique, similaire à celui de mardi.

L’analyste estime également que la situation géopolitique au Moyen-Orient empêche le prix de l’or noir de s’affaisser franchement, même si le climat a été à la désescalade ces derniers jours. « La prime géopolitique ne va pas complètement disparaître du jour au lendemain », insiste-t-il.

Pour Bart Melek, de TD Securities, le pétrole doit aussi cette inversion de tendance au fléchissement du dollar, qui s’est retranché à son plus bas depuis deux semaines.

L’analyste estime aussi que le rapport hebdomadaire mitigé de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), a fait l’objet de plusieurs lectures.

Si certains y ont vu un manque d’appétit pour l’essence, d’autres ont retenu la chute inattendue des stocks de brut (-6,4 millions de barils), mais aussi le maintien de la production américain a un niveau légèrement inférieur à son sommet, atteint au tournant de l’année civile.

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